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L’accession sociale à la propriété dans l’Allier : l’analyse des prêts à 0%

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Synthèse

Depuis 2005 et l’extension à l’ancien sans travaux, le prêt à 0% connaît un succès sans précédent, alors que l’ancien dispositif s’essoufflait. En 2006, on compte ainsi plus de 1 500 prêts distribués en « année pleine », dont 69% à destination de l’ancien, contre 24% en 2004.

Ainsi le prêt à 0% « nouvelle formule » investit les villes centres, aidant notamment les ménages résidents à accéder « sur place ». Il attire donc un nouveau public, plus typique des zones urbaines : principalement les primo-accédants les plus jeunes, mais aussi les plus âgés, ainsi que les personnes seules.

Cette envolée du prêt à taux 0 dans l’ancien ne s’est pas réalisée au détriment des attributions pour le neuf, dont le volume reste globalement stable depuis 2000. Ainsi, le PTZ représente plus de 40% du marché de l’individuel neuf en accession sur la période 2000-2006. En réalité, les bénéficiaires d’un PTZ qui font construire, s’orientent de moins en moins vers le secteur urbain, au profit du secteur rural, avec en toile de fond la hausse de l’immobilier et du foncier : le PTZ met ainsi en lumière le phénomène de périurbanisation et d’étalement urbain.

Par ailleurs, le type d’opération varie selon le profil du ménage : la part du neuf progresse en fonction de la présence d’enfant(s) et à mesure que le niveau de vie augmente, même si l’individuel ancien reste majoritaire, quel que soit le type d’accédant. Dans le même temps, plus ce niveau de vie diminue et plus les ménages optent pour l’acquisition-amélioration.

Enfin, même s’il apparaît moins élevé que dans certains départements aux marchés plus tendus, le niveau d’endettement des bénéficiaires d’un PTZ ne cesse de progresser, parallèlement à la hausse des prix. Ce sont d’ailleurs les ménages les plus modestes qui en souffrent le plus, notamment les plus jeunes qui accèdent dans le neuf en périphérie des noyaux urbains.

Ce qu'il faut retenir

Une très forte progression du nombre de PTZ depuis 2005, essentiellement liée à l'extension du dispositif à l'ancien :+ 150% entre 2004 et 2005

Un poids relativement élevé du prêt à taux 0 dans la construction neuve de maisons individuelles, mettant en lumière les phénomènes de périurbanisation et d'étalement urbain :plus de 40% de maisons neuves financées à l'aide du dispositif sur la période 2000-2006

Le nouveau PTZ investit les villes centres et attire un nouveau public : une hausse du nombre de prêts qui peut atteindre 325% sur les noyaux urbains

La présence - ou non - d'enfant(s), puis la capacité financière et l'âge, influent sur le type d'opérations :40% des familles aisées font construire, contre 16% pour les petits ménages modestes

L'endettement des ménages ne cesse de s'accroître, notamment pour les plus modestes : un taux d'apport personnel qui tombe à 7% en 2006, quand la durée moyenne d'un prêt libre atteint 20 ans

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